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La Seine-et-Marne, nouvelle destination sportive ?

La Seine-et-Marne, nouvelle destination sportive ? - ©Adobe StockUnicusx

Cent ans après les Jeux de Paris 1924, la Seine-et-Marne redevient un territoire olympique. Labellisé collectivité hôte des Jeux, le département espère même devenir « une destination sportive de premier choix ». Explications avec Vincent Kropf, chargé de mission olympique et paralympique au sein de la direction des sports du département de Seine-et-Marne.


La Seine-et-Marne, une longue histoire sportive

La Seine-et-Marne est un haut lieu du sport français. En 1924, Fontainebleau avait accueilli les épreuves olympiques de pentathlon moderne. En termes économiques, ensuite, le territoire héberge des entreprises comme DIMA, référence mondiale des matelas de réception pour le saut à la perche et en hauteur et la gymnastique, installée à Ozoir-la-Ferrière depuis 1976. La société FORNELLS, spécialiste des infrastructures hippiques et équestres, s’est quant à elle installée à Nangis en 1964. La société la plus écoresponsable d'Ile-de-France (2021) sera d’ailleurs présente pour le barriérage des Jeux de Paris 2024.

Ce sont aussi les histoires individuelles qui sont attachées au département. Nombre d’athlètes seine-et-marnais participeront aux Jeux. « Nous avons mis en place une billetterie départementale pour offrir aux seine-et-marnais la possibilité de les supporter, faire en sorte que ces Jeux rassemblent », souligne Vincent Kropf. D’ailleurs, le chargé de mission olympique et paralympique est lui-même un enfant de l’olympisme. À six ans, alors que le bataillon de Joinville prépare à Fontainebleau les Jeux de Los Angeles de 1984, il décide de prendre sa première licence sportive. En 1991, il court avec le porteur de la flamme olympique, de passage en Seine-et-Marne, direction Albertville. « J’ai gardé ma petite torche et mon survêtement », se souvient-il. Aujourd’hui, il coordonne les démarches et événements liés aux Jeux de Paris 2024, de la billetterie au relais de la Flamme Olympique, qui traversera le département le 20 juillet prochain, et le 27 août pour la Flamme Paralympique.


La base nautique de Vaires-sur-Marne, une infrastructure unique en Europe

Le département sera une véritable plaque tournante des Jeux. Avant et pendant l’événement, plusieurs sites seront mis à disposition des délégations. Le skatepark de Chelles deviendra le centre de préparation des délégations française, chinoise et japonaise de skate. « Une confrontation en triangulaire est même prévue avec l’équipe brésilienne. Un indéniable avant-goût des Jeux, accessible à tous ! », s’enthousiasme Vincent Kropf. De même à Combes-la-Ville qui accueille l’équipe australienne de gymnastique et dont les entraînements seront accessibles au public, dans les conditions de la compétition.

Outre les épreuves paralympiques de cyclisme sur route, prévues à Courtry en septembre, le bassin de Vaires-sur-Marne accueillera trois épreuves olympiques et paralympiques. Ouverte en 1991, la base nautique où s’est déroulée la Coupe du monde de canoë-slalom en 2023 a été modernisée en 2017 avec un bassin d’eaux vives. « Quand Paris a candidaté pour les Jeux, on a voulu faire du bassin un site unique en Europe. Aviron, canoë en ligne, canoë-slalom : c’est, avec le Stade de France, le seul site olympique qui fonctionnera en continu pendant quinze jours ! » se réjouit Vincent Kropf. De quoi attirer du monde sur un site fréquenté toute l’année par les amateurs. Le département a donc prévu des navettes autour des trois gares les plus proches et a fait aplanir les pentes autour du bassin pour l’installation des fauteuils.

"Le bassin de Vaires-sur-Marne accueille les plus grandes compétitions de canoë. Crédits : Droits réservés"
Le bassin de Vaires-sur-Marne accueille les plus grandes compétitions de canoë. Crédits : Droits réservés


Un héritage prometteur

Au-delà des Jeux, la collectivité ambitionne de faire de la Seine-et-Marne une destination touristique de grande ampleur. « On a rendez-vous avec l’histoire », poursuit-il. « Les habitants sont enthousiastes. 10 000 personnes par jour sont prévues, ce flux de clientèle va créer une grande attractivité économique pour nos commerçants. » Sur les 30 centres de préparation des jeux du département, 16 ont reçu plus de 8 millions d’euros de la collectivité pour être modernisées. « Cette modernisation est un bel héritage pour les habitants. Elle va dynamiser les activités de loisirs après les Jeux », espère Vincent Kropf. Le département mise aussi sur le tourisme fluvial. En collaboration avec l’agence Seine-et-Marne Attractivité, il élabore des itinéraires fluviaux et développe les activités nautiques autour des deux cours d’eau. « Les Jeux nous offrent un beau défi, comme ce fut le cas pour le parc Disney en 1991. La Seine-et-Marne peut devenir une destination sportive de premier choix », conclut-il.

 

 

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